analyse

Au-delà du spectacle (Valéry Didelon)

Les bâtiments ne sont le plus souvent jugés que sur ce qu’ils donnent à voir. Deux réalisations récentes témoignent pourtant de la richesse insoupçonnée du travail des maîtres d’œuvre. Excursion du côté invisible de l’architecture...

relevé

Le cabinet de Sigmund Freud à Vienne, reconstruction d’un territoire psychique (Natalija Subotincic)

Freud comparait le travail de l’analyste à celui de l’archéologue. Le relevé par le dessin de son cabinet de consultation viennois met au jour un aspect méconnu de son œuvre et de sa vie : son rapport à l’espace en tant que construction psychique.

document

Une maison, un terrier, 1984 (Jean-Marie Gustave Le Clézio)
Éclairage: Vu de l’intérieur (Jean-Paul Robert)

débat: Que faire de l’architecture de l’après-guerre ?

Les « grands ensembles » construits à la chaîne durant les décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale font plus que jamais débat. Les jugements aussi sommaires qu’extrêmes circulent à leur sujet, en l’absence, et souvent au détriment, de l’étude de leur histoire et de leur potentiel. Comment contribuer à la réflexion sur l’héritage architectural controversé de cette longue période ?

Criticat s’est penchée sur quelques aspects peu connus du problème. On découvrira ici le rôle paradoxal qu’ont pu jouer, dans l’évolution de grands projets d’urbanisme à Toulouse, Téhéran et Amsterdam, les idéologies sociales qui avaient présidé à leur conception ; les voies tortueuses qu’emprunte la relecture récente du « modernisme » architectural par certains historiens ; ou encore les aléas concrets de la réhabilitation d’opérations phares de l’époque à partir de deux exemples londoniens.

conférence

L’idéologie comme talon d’Achille (Wouter Vanstiphout)

Les urbanistes modernes voulaient organiser la vie selon des principes rationnels, voire fonctionnels. Les infortunes de quelques grands projets de planification urbaine en France, en Iran et aux Pays-Bas montrent la vulnérabilité des modèles fondés sur l’identification à un système ou un idéal particulier de société.

pièce jointe

Les architectes sont-ils coupables ? (Bernard Marrey)

recherche

Après-guerres, révisions de l’histoire et reconquête du «modernisme» (Marilena Kourniati)

Alors que les politiques publiques favorisent la démolition des grands ensembles, l’architecture de l’après-guerre est à la mode chez les historiens. Glissant de l’histoire sociale à l’histoire culturelle, ils renversent l’interprétation de la production de cette époque et en réhabilitent de larges pans. Comment comprendre ces nouvelles écritures de l’histoire et le rôle qu’elles entendent jouer dans le débat contemporain ?

chronologie

Deux décennies critiques (1988–2008)

visite

L’avenir d’une désillusion (Françoise Fromonot)

À Londres, les barres brutalistes de Robin Hood Gardens, d’Alison et Peter Smithson, vont sans doute être détruites. Pourtant, le Brunswick Centre de Peter Hodgkinson, dans lequel Reyner Banham voyait « la mégastructure anglaise la plus réfléchie », vient d’être réhabilité avec succès. Un détour par les lieux et par leur histoire donne quelques clés pour comprendre ces destins contraires.

pièce jointe

Irénée Scalbert : Aux jardins de Robin des Bois

carte blanche

Adrien Verschuere

point de vue

L’urbanisme Tupperware (Raphaël Labrunye)

À l’heure des ultimes reconversions de sites industriels en ville, l’urbanisme tel qu’il se pratique en France aujourd’hui conduit le plus souvent au façadisme architectural et à la normalisation urbaine : illustration avec le Trapèze de Billancourt, Confluences à Lyon, Seine Rive Gauche à Paris.

correspondance

Lettre d’Espagne (Gaël Pilorget-Brahic)

Aujourd’hui en Europe, on légifère beaucoup sur l’histoire et la mémoire. En Espagne, c’est le régime franquiste qui est sur la sellette. Beaucoup se demandent que faire de ses monuments dont le plus célèbre, le Valle de los Caídos, abrite la dépouille du Caudillo.

 

 

Numéro 3 (mars 2009)

revue semestrielle de critique d’architecture